Si vous êtes ici, il y a fort à parier que vous soyez un tantinet anxieux. Avant toute chose, soufflez un coup, faites vous une ricoré, enroulez-vous dans un plaid douillet ou installez vous au soleil et lisez ceci :
Généralement, une installation fraîchement installée marche très bien.
Si vous avez fait appel à un installateur de qualité - en suivant ces indications, notamment - il y a très peu de chances qu’un professionnel ait installé un panneau cassé, oublié de le brancher ou vous ait caché un ombrage. De même, si vous pouvez vous rater sur le montage d'un kit solaire d'autoconsommation, une station Plug & Play à brancher en 2 minutes devrait vous assurer un maximum de sérénité.
Cependant, il est tout de même possible qu’un système soit victime de dégradation en prenant de l’âge - si vous avez un équipement de qualité, ce sera imperceptible, mais hé, le temps fait toujours son œuvre.
Il est donc normal qu’après 25 ans, un système ne soit plus aussi vaillant qu’au premier jour. Il est courant d'envisager une perte de l'ordre de 20% maximum après deux décennies de bons et loyaux services.
Nous allons voir comment bien s’y prendre pour analyser la production de ses panneaux et détecter d’éventuels problèmes.
Où et comment contrôler votre production ?
Commençons tranquillement. Si votre inquiétude provient d’une facture EDF décevante, sachez que vous auriez tout intérêt à guetter ce que vous pouvez apprendre de votre onduleur.
En effet, si vous n’avez pas opté pour un onduleur datant du siècle dernier, il y a de fortes chances pour que celui-ci soit pourvu d’un écran et/ou d’une option de monitoring en ligne de votre production.
Lire l’écran de son onduleur
Si vous êtes équipés d’un onduleur de chaînes, celui-ci est certainement localisé à proximité de votre tableau éléctrique. Il dispose d’un charmant petit écran sur lequel vous pourrez généralement lire les informations suivantes :
- Combien de watts ou de kilowatts de puissance il fournit actuellement à votre maison et/ou au réseau.
- Combien de kilowattheures d'énergie il a produit jusqu'à présent aujourd'hui.
- Combien de kilowattheures il a produit au total depuis son installation.
On vous renvoie vers la notice d’utilisation de votre modèle spécifique d’onduleur en cas de menus à parcourir, mais généralement, rien de sorcier.
Lire les données en ligne de votre onduleur
Si votre système est connecté par Wi-Fi ou Bluetooth, il devrait être capable de vous donner de nombreuses informations, et ce, directement sur votre ordinateur ou votre smartphone.
Généralement, ces informations sont livrées sous la forme de jolis graphiques et de résumés qui vous permettront de savoir où vous en êtes en un coup d'œil.
Bien interpréter les données de mon onduleur solaire
Il y a de fortes chances pour que vous soyez déjà au parfum, mais si jamais ce n’est pas le cas, revenons sur ces notions de base :
- La puissance de votre système est comptée en Watt (W) ou Kilowatt (kW). C’est une valeur très variable et c’est normal : l’ensoleillement n’est pas régulier par nature et c’est un relevé instantané.
Si cette variabilité était la source de votre inquiétude, vous pouvez sans doute fermer cet article et aller manger une glace en ville. C’est naturel et vous ne devriez que très rarement atteindre la puissance maximale annoncée. Cela ne vous empêche en rien de faire les sérieuses économies attendues.
- La quantité d’énergie produite est comptée en Kilowatt par heure (kWh). C’est cette valeur qui est la plus pertinente pour analyser votre production et, souvent, pour détecter d’éventuels problèmes.
À quoi comparer ces données ?
Seules, ces données sont très satisfaisantes à regarder mais elles ne vous diront jamais si “tout est normal”. Pour ça, vous pouvez les comparer avec des estimations basées sur votre situation géographique.
A cette fin, cet outil est franchement pas mal. On vous apprend d’ailleurs à le paramétrer dans cet article.
Vous aurez là des chiffres autour desquels les vôtres devraient danser - un peu en dessous, un peu au-dessus. Si jamais vous constatez que vos résultats sont dramatiquement inférieurs, il va falloir commencer à chercher ce qui cloche.
4 facteurs extérieurs qui réduisent momentanément la puissance de vos panneaux solaires
D’abord, prenons le temps de lister 4 facteurs auxquels vous ne pouvez pas grand-chose et qui peuvent impacter la puissance de vos panneaux de manière instantanée.
- L’angle du soleil : quand le soleil est bas par rapport à l’heure de la journée ou simplement de la saisonnalité, la puissance produite sera moindre.
- Les nuages et le brouillard : “Pas de soleil ? Pas de soleil.” Blague à part, moins vous aurez de rayons qui atteindront vos panneaux, moins ceux-ci produiront.
- La chaleur : c’est contre-intuitif, mais sachez qu'au-delà de 25°C, vos panneaux perdent progressivement de la puissance. Sur une canicule coriace, vous pouvez vous attendre à perdre jusqu’à 20% de votre rendement.
- La saleté : il suffit dans certains cas qu’une mouette se soulage pour mettre votre panneau K.O jusqu’à la prochaine pluie.
Vous ne pouvez pas contrôler les éléments - et personne n’a envie de passer sa journée à faire du tir au pigeon, quel enfer - alors il faudra généralement faire avec. Cela dit, ce genre de chutes momentanées devraient se lisser sur l’année, ce qui les rendra bien moins anxiogènes.
Même si ces chutes de puissance momentanée peuvent dépasser les 50%, elles ne sont pas un bon indicateur pour savoir s’il y a, ou non, un vrai problème dans votre installation.
Il est pourtant possible de se servir des relevés de puissance pour détecter une avarie.
Faire un diagnostic en se basant sur la puissance du système
Il existe un moyen assez simple d'avoir une idée de 0s’il y a un problème dans votre système, de manière instantané.
Attendez une journée de grand soleil et renseignez-vous sur l’heure du “midi solaire” selon votre position géographique (en gros, mettez-vous une alerte vers 14h à l’heure d’été).
Prenez votre appli de suivi de la production ou plantez-vous devant votre onduleur.
Si vos panneaux sont orientés vers le Sud, Sud-Ouest ou Sud-Est et que vous atteignez 80% de leur puissance crête, tout va bien.
Si vos panneaux sont orientés vers l’Est et l’Ouest, il faudra plutôt prendre ces mesures vers 12h40 et 15h20. Dans ce cas, on visera plutôt 70%.
On l’a vu plus haut, il y a pas mal de facteurs qui peuvent faire chuter ces valeurs. Même en multipliant vos relevés pendant plusieurs jours, vous ne pourriez pas être 100% sûrs de vous.
C’est là qu’interviennent les diagnostics basés sur votre production énergétique.
Faire un diagnostic en se basant sur la production de votre système
Le problème de cette seconde approche, c’est que votre incertitude mettra plusieurs semaines, sinon mois, à s’estomper. Mais votre diagnostic sera bien plus solide.
C’est tout simple : reprenez l’outil en ligne que nous vous présentions plus tôt. Comparez la production mensuelle de votre installation à celle que vous donne ce calculateur.
Selon l’orientation de vos panneaux, votre production pourrait s'avérer plus basse de 10% à 15% par rapport aux valeurs du calculateur sans que ce ne soit trop inquiétant.
C’est lié à l’optimisme fervent de ce calculateur ou à une météo particulièrement catastrophique - dans ce cas là, laissez-vous un ou deux mois supplémentaires avant de tirer la sonnette d’alarme.
Que faire si quelque chose ne va pas ?
Maintenant que nous nous sommes assurés qu’il y a bien un problème quelque part dans votre installation, il faut passer à la vitesse supérieure.
D’abord, essayez si c’est possible de vérifier visuellement qu’il n’y a pas un encrassement tenace à la surface de vos panneaux - ce serait un problème simple à régler. Dans ce cas, on vous invite à lire notre article sur le sujet.
Ensuite, continuons d’utiliser vos yeux aguerris : si un problème d’ombrage est apparu, il est fort possible que la croissance inopinée d’un arbre ou la pose d’une quelconque antenne en soit responsable.
Cependant, il est du ressort de votre installateur de vous prévenir d’un ombrage permanent et conséquent lors de la conception de votre installation.
S’il ne l’a pas fait, il est légitime de lui demander des comptes.
Vous pouvez aussi demander à votre installateur de venir faire un tour sur votre toit pour inspecter l’installation et faire les réparations nécessaires.
Si jamais celui-ci n’est plus en activité, les choses se compliquent : généralement, les installateurs n’aiment pas travailler sur des systèmes qui ne sont pas les leurs.
Si jamais vous ne trouvez pas d’installateurs prêts à vous aider, vous pouvez contacter nos experts Sunology HOME : ils sont en contact quotidien avec un réseau d’installateurs basés au quatre coins du pays.
Ils devraient pouvoir vous aider à trouver un artisan bienveillant, prêt à sauver votre toit !
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