Si vous avez récemment pris l’avion, vous avez peut-être grincé des dents quand votre compagnie aérienne vous a informé du bilan carbone de votre voyage. Par exemple, un aller-retour à Lisbonne génère une demie tonne de CO2 et franchement, personne ne souhaite ça.
C’est ce qui pousse de plus en plus de français à bouder ce mode de transport historique, en choisissant des aventures sur rails ou des destinations plus proches de leur lieu de vie. De là à considérer l’aviation sur déclin, il n’y avait qu’un pas.
Heureusement, il y a de l’espoir, et pas qu’un peu. En France, un plan de décarbonisation est à l'œuvre et devrait porter ses fruits d’ici quelques années. Une récente interview pour Tecsol de Guilhem Cuny, ingénieur ENGIE Green, à l’origine du plan “Fhly”, vient détailler les perspectives pour le futur.
Le premier enjeu : passer à l’hydrogène vert (et en assurer l’approvisionnement)
Commençons par l’évidence : pour retrouver le goût de naviguer par-delà des nuages, il va falloir une première révolution technologique. Celle-ci s’appelle l’hydrogène vert, et on l’obtient par électrolyse de l’eau. Pour la faire courte, on l’obtient en faisant passer de l’électricité dans de l’eau.
C’est ce gaz 100% renouvelable qui doit permettre à l’aviation verte de prendre son envol. Mais cela nécessite des infrastructures coûteuses et, surtout, la disponibilité d’une énergie propre pour alimenter le processus.
Le second enjeux : transformer les aérodromes en centrales de production verte
C’est là que l’énergie solaire entre en jeu, et pas qu’un peu : quand on sait que 75% des espaces pris par les aérodromes sont inutilisés, on voit la marge de manœuvre disponible pour une solarisation massive.
Eureka : c’est la source d’électricité idéale pour produire cet hydrogène vert. Il ne reste plus qu’à édifier des centrales de production sur place pour fabriquer ce fameux carburant et la boucle est bouclée. Voilà comment les aérodromes tendront à devenir énergiquement autosuffisants et pourront alimenter proprement nos voyages de demain.
Il reste du chemin et un investissement conséquent sera nécessaire pour atteindre ces résultats, mais si Rome ne s’est pas faite en un jour, voir aujourd’hui ces perspectives devant nous montre à quel point des solutions sont possibles. Passons à l’action !
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